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Questions & Réponses

  vendredi 25 novembre 2016
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Bonjour,
Sur un projet de construction, un MOA demande à fournir le DOE avec la maquette numérique dans l'objectif de réaliser la gestion patrimoniale de l'ouvrage. La maquette numérique devra être modifiable ultérieurement (extension, modification,...).
Quelqu'un a t-il déjà répondu à cette problématique ?

J'imagine que si on veut modifier la maquette numérique (qui peut-être un assemblage de plusieurs maquettes structure, CVC, ...), il est obligatoire de disposer des maquettes en format natif et que toutes soient réalisées dans le même logiciel de conception.
Ou alors y-a t'il d'autre moyens ?

Merci,
Mohamed KHETTAB
updated the category from to Collaboration, coordination et communication — 7 months ago
7 years ago
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#4903
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Bonjour François et merci pour votre réponse, ma demande nécessite d'être compléter effectivement.

Dans le cadre de ce projet de construction, il sera réalisé une maquette numérique de niveau PRO qui sera ensuite mise à jour tout au long des études et du chantier, pour l'EXE et le DOE numérique, donc la (ou les) maquette(s) seront bien existantes au stade du DOE.

La finalité pour le MOA est principalement la gestion de son patrimoine. Le client attend la fourniture de fichiers au format XML (dont la structure est bien définie) compatible avec son système d'information patrimonial.

Par ailleurs, l'exploitant (l'opérateur de l'installation), devra pouvoir également en lien avec la maquette numérique, récupérer les données nécessaires à la maintenance des équipements (documents techniques). Un logiciel de GMAO devra donc pouvoir récupérer ces infos.

Une dernière attente exprimée concerne l'évolutivité de la maquette (modifiable) afin de faciliter la réalisation ultérieure de travaux relatifs à l'évolution de l'installation (rénovation, extension, etc).
C'est donc pour cette dernière attente où je me demande comment va faire le MOA pour modifier la maquette DOE qui lui appartient si les maquettes élémentaires ne sont pas toutes crééer dans la même suite logicielle.

La question sous-jacente est :
Cette demande de modification ultérieure des maquettes ne conduit-elle pas au risque de réduire le champ des possibles dans les logiciels.
7 years ago
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#4902
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Bonjour,

La maquette existe-t-elle déjà ? A la manière dont le message est formulé, je pense que cette maquette est à créer de toute pièces expressément pour le DOE, mais je préfère m'en assurer. L'approche peut être différente en fonction des deux cas possibles.

I - Contenu de la maquette

Avant de mettre le mains dans le moteur, il est bon de se demander pourquoi nous devons le faire. Ici, pour ce projet spécifique, demandez-vous qu'elles sont les attentes du client par rapport à cette maquette.
- Que souhaite-t-il en faire, concrètement ?
- Jusqu'à quel point et avec quel(s) acteur(s) ?
- Est-ce pour de la GMAO (gestion de maintenance assistée par ordinateur), de la GTP (gestion technique du patrimoine) ?
- Quel(s) outil(s) utilise le Maitre d'Ouvrage pour assurer sa gestion patrimoniale ?

En fonction des réponses à ce genre de questions, il apparaitra que la richesse de la maquette ne sera pas la même suivant qu'il s'agisse simplement d'assurer une sauvegarde informatique et centralisée des informations en vue d'agrandissements futurs ou bien de quantifier la maintenance, la gestion des espaces locatifs, etc.

De fait, puisque les contenus peuvent varier, les moyens utilisés, les formats informatiques mis en oeuvre peuvent aussi varier. QRCodes, fiches techniques liées à la maquette, etc.

II - Les maquettes existent déjà

Si les maquettes existent avant le DOE, c'est donc celles-ci qu'il faut faire évoluer. Chaque acteur modifie sa partie pour la faire correspondre à la réalité du chantier en mettant à jour ses propres plans, sa propre modélisation. Chacune de ces maquettes, pour autant de corps de métier par exemple, peut être (est) réalisée sur un logiciel dédié. Le cabinet d'architecture peut travailler sur Allplan, le bureau d'études Gros-Œuvre sur Advance Concrete pour la modélisation et sur Arche pour le calcul, le bureau d'études Charpente Metallique sur Tekla pour la modélisation et sur Robot pour le calcul, le bureau d'études thermique sur Revit pour la modélisation et sur Cype pour le dimensionnement etc.

Ce sont donc ces maquettes qui doivent d'abord être mises à jour, tout acteur dans l'acte de construire se devant d'archiver son travail, de manière exhaustive.

Puis, il est faut exporter les informations répondant aux besoins du client dans un format interopérable, typiquement l'IFC pour la plupart des logiciels de GMAO/GTP/FMAO. Il reste cependant possible de joindre les maquettes en format natif, comme cela arrive déjà dans le cadre classique de plans 2D (DWG, par exmple). Mais ces formats ne sont pas exploitables par tous les logiciels dédiés à la gestion/maintenance de patrimoine. Ils peuvent donc servir ultérieurement de base de travail ou encore à des fins de vérification mais pas de gestion régulière.

Viennent ensuite s'ajouter tous les éléments périphériques, en fonction des besoins finaux. les fiches tecniques, les fiches FDES, les nuanciers de couleurs ou toute autre information en lien avec la maquette ET le besoin doivent aussi être transmises. Le tout formant la maquette numérique DOE.

III - Les maquettes n'existent pas encore

Ce cas ne varie que peu du cas précédent. Cependant, le fait que les maquettes n'existent pas encore peuvent donner l'occasion de minimiser le nombre de formats natifs en concentrant le maximum de corps de métiers sur le minimum de logiciels. Par ailleurs, certaines informations peuvent ne pas être renseignées comparativement à une maquette qui aurait suivi le déroulé du projet depuis la conception jusqu'au parfait achèvement.

Encore une fois, le contenu de la maquette dépend avant tout du besoin final. Dans le présent cadre, où la maquette n'existait pas avant le DOE, il faut composer avec le fait que repartir du début est long, pour une tâche qui, normalement, ne devrait pas l'être. Pragmatiquement, si le temps ou le coût accordé à cette nouvelle mission, puisque c'est de fait ce dont il s'agit, n'est pas à la hauteur du travail à fournir, il peut être intelligent de circonscrire les limites de la prestation pour chacun des acteurs.


IV - Conclusion

Sans plus d'informations sur le travail déjà accompli, sur les méthodes mises en oeuvre en étude et en exécution, sur les besoins finaux, il serait bien mal avisé de donner un avis catégorique.

Cependant, se détâche de cette réponse l'idée que la maquette numérique n'est pas une et indivisible et que le besoin de communiquer est encore plus prépondérant qu'il ne pouvait l'être dans des processus de travail dits classiques. En ressort aussi que toutes les maquettes n'ont pas le devoir d'être réalisées sur le même outil informatique. Les métiers si divers du bâtiment limitant par ailleurs la possibilité de développer un seul "logiciel à tout faire". Quoiqu'informatiquement parlant cela est du domaine du concevable, pratiquement parlant le résultat serait sans doute une usine à gaz sans nom et sans doute hors de prix.
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