Bonjour,
J'abonde dans le sens des messages précédents. Quelque soit son niveau d'intervention, chaque personne reste maîtresse de son travail, et par voie de conséquence, responsable de celui-ci.
Mais si l'on souhaite creuser un tout petit peu le sujet, car c'est une question très souvent posée (je trouve cela très curieux par ailleurs), la maquette numérique n'est qu'un support. Comme le sont les plans papiers et/ou numérique 2D que vous recevez déjà lors de l'appel d'offre.
A l'heure actuelle, vous posez-vous la question de la responsabilité en cas d'erreur ? J'ose espérer que la réponse est non. Pourquoi en serait-il autrement avec une maquette numérique, quand bien même elle serait contractuelle ?
J'invite les personnes se posant la question à aborder le sujet d'un autre point de vue. Si vous êtes de ceux qui se posent la question de la responsabilité d'erreur de métré lié à l'utilisation de la maquette numérique, alors vous avez peut-être, même inconsciemment, l'intention de vous dédouaner en cas d'erreur. Et je répondrais deux choses à cela :
- La première est que cet état d'esprit va à l'encontre même de la responsabilisation de chacun qu'implique un travail procédurier. En l'occurrence suivant des protocoles assimilés au BIM.
- La deuxième est que, si l'erreur de métré est imputable à une autre personne que celui qui le réalise lors de la réponse à l'appel d'offre, alors la personne réalisant le métré, réellement, n'est pas la personne répondant au DCE mais celle qui à contribué à constituer le DCE. Dans ce cas, votre poste n'a plus lieu d'être, puisque on impose que le DCE soit parfaitement planifié, quantifié et exécuté (certes, c'est un peu le but.) Votre employeur peut donc s'épargner des frais.
Le propos peut sembler brutal, mais il me permet de conclure sur un point qui à la fois me tient à cœur et est primordial dans le contexte de la transition numérique :
Le premier responsable d'une erreur commise dans notre travail ou d'un défaut de qualité c'est nous ! Responsabilisons-nous, que diable, et arrêtons de chercher à faire porter le chapeau à un tiers avant même de se demander si nous avons bien fait ce pour quoi nous sommes payés !
D'autant qu'à se stade de maturité de la Maquette Numérique et du BIM en général, cette question malheureusement largement trop fréquente dans notre culture du travail ne fait pas sens. Tordons le cou une fois pour toutes à ces querelles de chapelles !