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{{/_source.additionalInfo}}Huit donneurs d'ouvrage québécois viennent de publier le bilan de leur feuille de route BIM 2021-2025. Au menu : une croissance de projets x3.4, des économies mesurées, et des orientations pour l'avenir. Une actualité qui éclaire différemment les enjeux de notre côté de l'Atlantique.
Le dernier bilan de la Société québécoise des infrastructures révèle une progression qui fait réfléchir : de 77 projets BIM en 2021 à 265 en 2025 pour l'ensemble des huit donneurs d'ouvrage publics partenaires. Cette croissance concerne tous les domaines : institutionnel, habitation, génie civil, voirie et actifs industriels.
Le cas concret qui compte : Hydro-Québec et leur poste électrique des Irlandais, finalisé en septembre 2024. Résultat mesurable : 3,6% de coûts de changements contre 15 à 18% habituellement sur les projets traditionnels. Pas de promesses, des résultats.
Chacun avance à son rythme, mais tous avancent dans la même direction.
Pendant qu'ailleurs on débat encore de l'interopérabilité, le ministère des Transports québécois expérimente concrètement les jumeaux numériques sur ses infrastructures. De son côté, la SQI affiche 75% de ses projets majeurs intégrant "une valorisation de la donnée avancée" — formulation élégante pour dire qu'ils exploitent sérieusement les informations de leurs maquettes.
Pour contextualiser ces résultats québécois, observons l'évolution récente du BIM en France. Le baromètre officiel 2024 du ministère de l'Écologie révèle une progression mesurée : 61% des maîtres d'œuvre utilisent désormais le BIM dans leurs marchés (+15 points), et 58% des maîtres d'ouvrage y ont recours.
Le point positif : 56% des utilisateurs de BIM l'emploient dans plus de 25% de leurs projets — une progression spectaculaire de +29 points qui suggère une vraie montée en compétence au-delà des projets pilotes.
Le bémol : les disparités restent marquées. Les entreprises de moins de 10 salariés ne sont que 32% à considérer le BIM comme un enjeu stratégique (-16 points), tandis que 98% des structures de plus de 250 salariés le reconnaissent comme tel.
La France mise sur l'incitation, le Québec sur la collaboration structurée. Nos voisins ont huit organismes qui pilotent conjointement, nous privilégions les initiatives sectorielles et territoriales.
Le décret français de 2016 permet aux acheteurs publics d'exiger le BIM "si nécessaire" sans l'imposer systématiquement. Une approche plus souple que celle du Québec, mais peut-être moins coordonnée.
Les défis convergent : accompagnement des PME, renforcement de l'interopérabilité, amélioration des compétences numériques. Les préoccupations sont similaires, même si les réponses diffèrent.
Depuis 2023, l'intelligence artificielle redistribue les cartes. L'étude Archigraphie 2024-2026 révèle que seuls 28% des architectes français ont pleinement adopté le BIM, mais 37% perçoivent l'IA comme une opportunité (contre 42% d'inquiets).
La FFB accompagne cette transition en soulignant que "l'implémentation de l'IA impose un changement de culture" nécessitant des "démarches itératives" au-delà de "l'effet waouh de ChatGPT".
Les perspectives BIM-IA : optimisation automatisée des modèles, détection d'erreurs prédictive, génération de variantes paramétriques. Des cas d'usage que le Québec explore déjà dans sa "valorisation de la donnée avancée".
L'expérience québécoise pose une question pertinente : leur approche collaborative produit-elle de meilleurs résultats qu'une obligation réglementaire ?
Les faits : Royaume-Uni, Pays-Bas, certaines régions allemandes ont choisi l'obligation avec des résultats variables. Le Québec mise sur la gouvernance claire, les objectifs partagés et la mesure régulière. Leurs chiffres suggèrent que ça fonctionne.
Pas de solution miracle, juste des approches différentes pour des contextes différents.
Cette actualité québécoise nous rappelle trois fondamentaux :
La mesure, c'est crucial. Leurs chiffres concrets — x3.4 projets, réduction des coûts de changements — offrent des repères tangibles pour évaluer nos propres progressions.
La collaboration, ça paye. Huit organismes qui partagent leurs expériences plutôt que de réinventer chacun dans leur coin, c'est efficace.
Le pragmatisme avant la perfection. Ils n'ont pas attendu d'avoir résolu tous les problèmes d'interopérabilité pour commencer. Ils avancent, mesurent, ajustent.
Sans suggérer de copier-coller leur modèle — chaque contexte a ses spécificités — cette expérience offre des pistes de réflexion intéressantes pour nos propres stratégies BIM.
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